Siem Reap - temples d'Angkor

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Étape incontournable de la région Asie du Sud-Est, Siem Reap est la porte moderne de l’extraordinaire parc archéologique d’Angkor. Destination à part entière, la cité cosmopolite n’a plus grand-chose à voir avec la petite ville coloniale française du siècle dernier : luxueux resorts, restaurants gastronomiques, bars branchés et galeries d’art animent cette ville en pleine expansion. Mais Siem Reap n'est pas seulement l’accès aux temples d’Angkor, elle offre une pléiade d’activités : piscines et spas, cours de cuisine ou observation des oiseaux, VTT, ULM et hélicoptère… sans oublier la visite des traditionnels villages flottants sur le Tonlé Sap. Si vous pensiez que deux ou trois jours allaient suffire pour découvrir la ville et sa région, vous allez devoir réviser le programme de votre voyage au Cambodge!

La visite des temples d’Angkor est une expérience inoubliable. Plus de mille temples sont aujourd’hui répertoriés dans la région; bâtis entre le IXe et le XIIIe siècle, symbolisant la puissance de ce que fut le grand empire khmer, certains sont encore en partie enfouis dans la végétation. Chaque temple a été bâti par le million d’habitants vivant alors dans la cité (à la même période, Londres ne comptait que 50 000 habitants). Mais au-delà des centaines de temples encore visibles aujourd’hui, il reste peu de traces de la vie des habitants de l’ancienne cité d’Angkor. En effet, tout ces esclaves du roi, logeaient dans des maisons en bois qui ont entièrement disparu alors que les bâtiments en pierre, réservés aux Dieux, ont survécu.

La cité d’Angkor Thom, construite sous le règne de Jayavarman VII, est une forteresse stupéfiante. En passant par la porte Sud, on découvre un pont décoré d’une scène de mythologie hindoue, avant de visiter la Terrasse du Roi Lépreux, où reposait l’ancien crématorium royal, puis la Terrasse des Eléphants, utilisée pour les parades et démonstrations de sports traditionnels. Les mystères qui entourent le temple de Bayon et ses immenses visages de pierre font la réputation du site. Les 49 tours de l’édifice sont toutes ornées de quatre têtes sculptées représentant le Bouddha de la compassion. Symboles des quatre points cardinaux, ces dernières démontrent l’ambition et l’égocentrisme des rois khmers, avides de contrôle et de pouvoir.

Peu de monuments sur terre peuvent rivaliser avec la splendeur et la démesure d’Angkor Vat, le plus grand édifice religieux du monde. Site phares du patrimoine mondial, inscrit à l’Unesco depuis 1992, il a les proportions de la muraille de Chine, la finesse et la complexité du Taj Mahal, le symbolisme et la symétrie des pyramides d’Égypte. Bâti au XIIème siècle par le Souverain Suryavarman II, il fait la fierté de tout un peuple. Sa longue sculpture de près d'1km relate les glorieuses conquêtes khmères ou encore des scènes de la mythologie hindoue. Depuis la plus haute terrasse du temple, on ressent avec force toute l’atmosphère spirituelle et symbolique qui habite les lieux.

L’atmosphère énigmatique du Ta Prohm, pris dans son enchevêtrement de racines, vous laissera également des souvenirs impérissables. Monastère et université bouddhique Mahayana, il fut construit par le Roi Jayavarman VII à la fin du XIIème siècle, puis abandonné au milieu de la forêt. Lorsque le chercheur français Henri Mouhot le découvre par hasard en 1860, le monastère est enfoui dans la jungle. Couvert de racines, le temple interpelle la curiosité tandis que son habitat étrange fascine.

D’autres temples d’Angkor valent le détour. Takeo est une pyramide géante inachevée, faisant partie des plus temples les plus élevés de la cité. Chau Sey Devada et Thommanon sont considérés comme deux jumeaux. Bantey Srei, nommé aussi la Citadelle des femmes, est connu pour ses délicates sculptures khmères : les gravures sont si fines que des mains d’hommes ne peuvent les avoir réalisées. La visite des temples du groupe de Roluos : le Bakong, le Prasat Preah Ko (temple de la Vache Sacrée) et le Lolei est également intéressante. Nous recommandons de commencer la visite du site par ces trois temples préangkoriens, afin de respecter l'ordre chronologique des constructions.